Claude Brozzoni

l'orée du siècle

Le vingt et unième siècle, le troisième millénaire, à peine nés pourtant et déjà délétères. Six milliards de terriens agrippés à la sphère et parmi eux, combien, écrasés de misère? Les mémoires sont atones, les consciences déconfites. En ces temps où la science a phagocyté l'homme, les tartufes prolifèrent et recrutent et profitent de cet état de fait pour asséner leurs dogmes. Parfois, les veaux regimbent et crient :"plus jamais". Et l'on voit des cohortes d'imbéciles patentés qui durant quelques heures - ça ne dure jamais- de prendre en mains leurs vies "fugacement" sont tentés. Durant ces brefs instants de leur lucidité, ils voudraient que le monde soit en admiration devant leur gestuelle et leur exaltation, que l'on prenne pour des actes leurs seules velléités. La conscience étriquée qui leur sert de boussole s'apaise promptement dès que leurs voix s'enrouent. Ils sont un peu mouillés et voilà qu'ils s'ébrouent. Il faut gesticuler pour avoir le beau rôle. Les fascistes n'ont que faire de ces rodomontades. Sectaires et intégristes se gaussent de leurs mimiques. Les vrais maîtres du monde dédaignent leurs polémiques. L'authentique résistant méprise leurs bravades. Mais on peut trouver pire que ces énergumènes! Ce sont ceux qui d'autrui se contrefoutent peinards, la masse des culs vissés au fond de leurs plumards, ceux qui pris par le nez vont où on les emmène et qui, plus que trouillards, peuvent s'avérer méchants; qui ne prennent la plume ou bien leur téléphone que pour des délations précises quant aux personnes : la collaboration est le seul de leurs chants! A nos peurs, nos angoisses, d'occidentaux gavés il nous faut - n'est-ce pas? - offrir des remèdes. L'hexagonal moyen aimerait comme Archimède s'écrier dans son bain " Eurêka, j'ai trouvé! ". Hélas, en général, l'eau lui brouille la vue, rentre par les oreilles, ramollit le cerveau. On comprend mieux alors qu'il beugle comme un veau, chérisse les démagogues, commette des bévues. Dans ce pays béni par la géographie, habité tardivement dans l'épopée humaine, combattons sans relâche les tenants de la haine, luttons avec nos tripes pour la philosophie!

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Veröffentlicht auf e-Stories.org am 03.10.2010.

 
 

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