Elle t’a écrit un petit mot, il est sur le coin de la table.
Il finit par «je t’aime», c’est tout ce qu’il faut que tu retiennes. C’est tout ce qu’il faut que tu te souviennes, jusqu’à ce qu’elle revienne. Elle a passé la nuit à l’écrire. Elle n’a pas trouvé comment te dire. Comment dire la vérité, sans blesser? Comment révéler qu’il lui aurait été plus facile d’être méprisée qu’aimée? Comment te dire l’étouffement de ton amour? Cet amour dont tu la couvrais, cet amour qui l’étouffait, cet amour que tu lui imposais, que tu lui lançais parfois au visage comme une insulte, comme un venin. Cet amour avec lequel tu l’as attachée. Cet amour, si elle avait pu, elle l’aurait refusé. Et voilà, elle se détache. Et on se retrouve seuls, toi et moi. Nez à nez, dans cette grande maison qui n’a de raison d’exister qu’elle. Nez à nez, dans cette vie sacrifiée pour elle. Qu’est ce qu’on fait? Qu’est ce qu’on fait en attendant? En attendant d’entendre encore «maman»?
Elle nous aime, ne l’oublie pas. Elle n’est pas partie contre toi, mais bien pour elle. Pour s’appartenir. Pour grandir. Elle reviendra, je le sais. Et elle aussi. Elle reviendra quand tu auras compris.
Qu’il n’y a pas d’âge pour grandir, mon chéri.
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Veröffentlicht auf e-Stories.org am 26.08.2009.
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