à R.Kipling, en le
remerciant pour son
« coup de main »
Quand vous aurez suffisamment
Considéré vos bêtes noires
Pour voir sur leur face
Votre propre reflet…
Quand vous aurez concédé
Qu’il existe entre le clair et l’obscur
Toutes les nuances du spectre
Que le monde
Est loin d’être aussi simple
Que votre esprit
Quand vous aurez admis
Que l’ignoble étend ses rameaux
Sans s’occuper des frontières
Que derrière le buisson de septembre
Vous planquez toute une jungle
Et sa vermine
Quand vous aurez saisi
Que le sang n’a pas la couleur des mœurs
Que celui qui teint son thé à la menthe
– Ou au jasmin – n’est pas moins digne
De respirer que vous qui teignez le vôtre
Au lait
Quand vous aurez accepté
Que le pouvoir est autant une charge
Qu’une chance que vous ne pouvez
Pour les mêmes offenses pour les mêmes
Outrances taper sur l’épaule des uns et casser
Le dos à d’autres
Quand vous aurez reconnu
Que votre essor ne saurait prendre pour assise
Les grimaces de votre prochain
Que ce qui serait affligeant pour vous
Ne saurait en aucune façon être souhaitable
Pour autrui
Enfin
Quand vous aurez consenti
À vous rendre là où vos mâchoires
Vous ont précédés et qu’une fois
Surplace vous vous serez mis sur les rotules
À quatre pattes
Implorant
Le pardon de la Terre et du Ciel
Pour tous les rêves
Profanés pour tous les sourires
Empêchés et toutes les prières
Outragées
Et que vous aurez démontré l’absolue
Sincérité de votre contrition
Alors
Alors !
Mes Ricains
Vous serez des hommes
Yusuf Kadel
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Veröffentlicht auf e-Stories.org am 16.06.2006.
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