Patrice Faubert

Paraphysique du viol

"Seul l'écrivain sans public peut se permettre le luxe d'être sincère. Il ne s'adresse à personne; tout au plus à soi-même. "
E.M. Cioran (1911-1995) "Le mauvais démiurge"
Et même si le gène
FOXP2 est le bagage
Pour le langage
C'est néanmoins, la culture, qui le mène
Et puis les chiffres
Ne font que nous égarer
Quand bêtement, nous voulons comparer
Car tout différemment, est organisé
Entre l'homme et le chimpanzé
Cela n'est pas un code génétique
A 99 pour cent identique
Mais plutôt, 40 millions
De mutations, 20 millions
Pour l'homme et 20 millions
Pour le chimpanzé, et donc tout nombre
Est à toute vérité, une ombre !
Un pour cent, c'est peu
20 millions, c'est énorme, c'est pas le même feu
Toute comparaison est ainsi truqueuse
Quand on veut la réalité malheureuse
Certes, il faut hypnotiser le public
En maniant des numérations à la trique
Quand la science se veut féerique
Ce qui à la connaissance, n'est jamais bénéfique !
Partout, s'affiche la réification
D'êtres humains déboussolés, solitaires
Où tout le monde, toujours, se perd
Aucune rencontre réelle n'est possible
Quand le cerveau grille un fusible
Non, cette société n'est pas marrante
Car pour y vivre, il faut être sycophante !
Et à Krapina, en Croatie, ailleurs aussi
Le préhistorien nous le dit
D'après certains vestiges
Qui nous donnent le vertige
Anthropophage, aurait été, l'homme de Néandertal
Mais le prouver, avec certitude, reste le Graal !
Et puis après ?
De nos jours, nous mangeons de la viande animale
Et cela serait un moindre mal ?
Et ce, sans rite funéraire
Et ce, sans rite alimentaire
Comme la crise du dipsomane
Une sorte de culte kleptomane
Manger n'importe quel animal
C'est être une sorte de cannibale
Car l'animal humain est un animal
Car l'animal non-humain est un animal
Et la vie c'est la vie
Elle n'est d'aucune hiérarchie
Même si, avec le temps, elle se complexifie !
Tous les jours, en 2012, dans le monde
Et par milliers, infernale ronde
En France et donc ailleurs, sans aucune cour
Des femmes sont violées
Leurs sexes sont forcés
Et à jamais traumatisés
Leurs esprits sont faussés
Et à jamais rancuniers
Chaque jour
200 viols en France
Chaque année, dans le monde
Au moins, un million de viols, c'est la transe !
Et peu de plaintes sont déposées
Seulement une minorité est donc classée !
Et c'est le plus souvent
Un familier ou un proche
C'est encore plus moche
Mais la prison
N'est jamais la solution
Car la prison
Est toujours une régression
Ce qu'il faut
Et ce dès l'enfance
C'est une nouvelle éducation
Pour éradiquer toute future violence
Et accoucher un monde nouveau, et bon !
La misère sexuelle
Du mâle, dans l'odieux, peut s'exprimer
Car à la sexualité, on coupe les ailes
De plus en plus
Tout se fait, sans amitié
De plus en plus
Tout se fait, sans amour
Les consciences sont violées
Les sexes sont marchandisés
Le viol est global
Le viol est général
Tout est lié, en ce domaine
Comme en toutes choses
Et tant que la raison, restera vaine
Rien ne sentira la rose !
Rien n'est jamais inventé
Tout a toujours existé
Comme les kamikazes japonais, pas si déments
Simplement, il n'y avait plus de carburant !
De génération en génération
Troisième chimpanzé, nous ne faisons qu'imiter
Déjà, les magistrats français
Qui en 1894, aux interdits, se gargarisaient
Pour avec des bouts de corps
De fameux guillotinés anarchistes, propagandistes par le fait
Se faire de beaux objets
C'était l'époque sans équivoque
De feu l'anarchiste (1874-1894) Léon-Jules Léauthier
Contre un ministre serbe, à l'attentat raté
Rien n'est d'aujourd'hui
Tout est d'hier, jamais, on ne le dit
Comme les restaurants du coeur
De feu (1855-1929) Caroline Rémy ou Séverine, pleine d'ardeur
Avec l'asile de la presse
En 1890-1891, c'était mieux que la messe
Pour que les gueux puissent s'abriter
Pour que les miséreux puissent manger
On les appelait alors, les " sans-feux "
Où la malchance sociale, se pressait, à qui mieux mieux
Sous tous les régimes
Quand des réactionnaires manifestent
La répression est inexistante, ou minime
Forcément, car est réactionnaire, tout régime
Comme en novembre 2012, en France
Quand les droites conservatrices et religieuses, de la finance
Font des démonstrations, contre le mariage homosexuel
Et agressent physiquement des féministes, ô belles femelles !
Dans tous les pays
C'est le même processus
Les réactionnaires sont en consensus
Les sadiques et les masochistes, ils les sucent !
Mais souvent, comme en France, à l'UMP
Leurs cadres sont souvent en rivalité
Crétins, mafieux, refoulés, c'est leur majorité !
Mais après tout
Cela n'est que de la politique
Le monde des horreurs et du fric
Tout y est pourri, tout y est fou
Comme moi
Il ne faut jamais voter
Comme moi
Avec rien, il ne faut se marier
Dans nos sociétés
Si profondément réactionnaires
Tous les arts sont réactionnaires
Dans nos sociétés
Si obstinément retardataires
Nos amours, nos amitiés, sont des chimères
C'est le règne
De la pensée séparée
C'est le règne
De la pensée fragmentée
Voilà pourquoi
Les viols du corps
Voilà pourquoi
Les viols de l'esprit
Tout sur Terre, respire cette alchimie
Chaque être humain
Est rempli de prétention
Malgré une répugnante surpopulation
Partout
Nous voyons nos doubles
Partout
Nous voyons nos triples
Ce que nous aurions pu être
Et que nous ne sommes pas
Et que nous sommes, malgré tout, sans le paraître
Ce sont nos pulsions
Qui nous pensent
Ce sont nos pulsions
Qui nous dansent
C'est le cerveau reptilien
Toujours le plus malin
C'est le cerveau reptilien
Qui nous vient
De très très loin
La réflexion sur quelque chose
Est l'opposé de la réaction à quelque chose
La réaction à quelque chose
Engendre toutes sortes de viols
Enfante toutes sortes de guerre
C'est la pulsion qui s'affole
Et ainsi, beaucoup d'idées, sont fausses
Parfaitement admises, et personne ne s'en gausse !
 
Patrice Faubert (2012) pouète, puète, peuète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
 

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Veröffentlicht auf e-Stories.org am 30.12.2015.

 
 

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