Patrice Faubert

Paraphysique de l´origami

 " Les frontières de mon langage sont les frontières de mon monde "

 Ludwig Wittgenstein ( 1889 - 1951 ) Tractatus logico-philosophicus

Les gènes, toujours les gènes
Et moi, cela me gêne
Car ce que l'on ne dit pas
Et oui, n'est-ce pas ?
C'est que 95 pour cent
De l'ADN, de toutes façons, n'est pas vecteur codant
De peu de poids, face à l'environnement
Sa niche environnementale, sa culture
Son codage nerveux, ce qui structure
Chaque être humain
A son milieu, sa bulle
De la société, il est une particule
Chaque classe sociale
Ne rencontre que sa classe sociale
La façon de parler
La façon de s'habiller
Là où l'on part ou l'on ne part pas pour les congés payés
Et même la façon de danser
Les rencontres que l'on peut faire
A qui l'on peut plaire
A qui l'on peut déplaire
Il y a un codage social
Qui est organisé par le capital
Tu veux passer outre et tu cales !
Rien n'est anodin
Dans un comportement humain
Tout est une histoire
Tout est son histoire
L'être humain si ordinaire
En rapport à la planète Terre
L'être humain si extraordinaire
En rapport à l'Univers
1000 milliards de planètes dans notre galaxie
Et encore ordinaire
Par rapport aux fourmis, mille milliards de fourmis
Et certaines fourmis peuvent, leur propre poids
Le soulever cinq mille fois
Là, l'être humain ne fait pas le poids
Et les fourmis
Mangent plus de viande que tous les carnivores réunis
De plus, elles pèsent autant
Que toute l'espèce humaine, c'est sidérant
Et aussi des fourmis qui sont fourmilières
L'architecture de ces bestioles est révolutionnaire !
Pourtant, sous notre étoile soleil
Tout semble du même mouvement, toujours pareil
Par exemple
La fin du Mars, navire réputé invincible
Mais en 1564, lors d'une bataille, il est coulé
De la marine suédoise, la fierté
Un trois-mâts, 60 mètres de long, et l'indicible
Une terreur pour les 800 victimes
A toutes les époques, cela rime
Puis le Titanic ( 1912 ) encore un insubmersible
Qui rendit toute prétention risible
Et là encore, environ 1500 victimes
La camarde sait se faire maritime
De la guerre aux loisirs
Son destin, nul ne peut le choisir
Comme
Si tout se mélangeait
Comme
Si tout s'accélérait
Ainsi
Le peuple Surui d'Amazonie
Encore inconnu en 1969, dizaines de milliers
Puis après le contact avec le blanc, le premier
Dès 1970, plus que quelques milliers
Et de nos jours, approximativement un millier
L'homme blanc et son profit, quelle déveine
Mais le Surui
A bien su, pour sa survie
S'adapter, avec maintenant internet
Avec aussi la coopérative, fait place nette
Pour se protéger de l'homme blanc
Et ce en un peu plus de quarante ans !
Et quand tout s'accélère
Et quand tout se récupère
Avec la révolte professionnalisée
Avec la révolte spectacularisée
Avec la révolte récupérée
Il faut comprendre ce que l'on tait
Du peu que l'on en dit, et qui en est l'effet !
Et finalement
L'art est forcément bourgeois
Il en est la loi
C'est la goutte d'art
Pour faire oublier toutes les tares
C'est le culte du musée
Pour tout pétrifier, pour tout figer
C'est une marchandise
Qui attise les convoitises
L'art est mort
Quand jamais il ne sort
Car l'art est justement sans art
Qui de l'argent ne veut aucune part
Simplement le vivre ensemble
De la seule anarchie qui rassemble
Hors les idées
Qui sont toutes mobilisées
Dans un dogmatisme recruté
Pour une autre façon de vivre, empêcher !

 " Le monde avant le big-bang était donc peut-être bien plus incertain et
fluctuant qu'aujourd'hui et nous en sommes réduits à des hypothèses qui sont
souvent des préjugés "

Martin Bojowald ( né en 1973 ) L'univers en rebond

Comme le parti dit socialiste
Cette inhumanité capitaliste
Aucun socialiste, aucune vraie idée
Ou alors, l'idée de l'autorité
L'autorité de l'idée
Ainsi
Comme cette ignominie à Paris
Des réfugiés, à la Chapelle
Dormant sur des poubelles
Et par une femme dévouée
Des tentes leur furent données
Mais tout fut confisqué
Tout fut, au broyeur, passé
P comme pourri, S comme salaud
Parti socialiste des bobos
Et comme cette digne femme
Qui en cette occasion fut une bonne âme
Moi aussi, ce parti
Comme tous les autres partis
Je les dégueule, je les conchie !
Mais heureusement pour les crapules
Pendez-les haut et court, fait peu d'émules
Pourtant quelle régression
Surtout pour obtenir une allocation
Maintenant c'est comme de la charité
Comme presque de la mendicité
Avant, c'était un droit
Presque un devoir, c'était la loi
Pour cela, la classe ouvrière sut lutter
Le patron n'a jamais rien donné
Maintenant,la retraite, les droits sociaux
Tout est aux mains des fascistes libéraux
Les fonctionnaires du capital
Sont formés par le capital
Il s'agit de décourager les gens
A toute aide sociale
Au moindre droit social
Les exclure sans aucun ménagement
Et c'est pour tout la langue de bois
Sur la surface du monde, la seule loi
Comme les transports en commun
En fait, les transports pour pauvres, c'est certain
Mais aussi pour les riches ou les moyens
Et l'on n'y comprend plus rien !
Les lois du marché
Le marché des lois
Tout se plie et se déplie
Tout est une décalcomanie
Du microcosme au macrocosme
Et cela se conjugue à tous les tomes
C'est le film de l'origami
Où tout se plie, se déplie
Comme aussi
L'individu, la société, l'univers
Le pli, le dépli, le repli, même de travers
Et même son invisibilité
30 millions de neutrinos, faux éclair
Par mètre cube d'univers, au début de l'univers
Pour les photons, c'est plusieurs milliers d'années
Et d'un temps l'autre
Rien n'est vraiment autre
En temps de la physique
En temps de la politique
Comme le suicide ou l'assassinat
De feu ( 1918 - 1994 ) François de Grossouvre
Ami intime de feu François Mitterrand, voilà
De l'Action française, l'idéologie se retrouve
Suicide ou assassinat, un sacrifié de l'Etat
Aristocrate, industriel, comme c'est fréquent
Et donc, milieu des services secrets, un gênant
Le financement occulte, un envahissant
Il organisait les chasses présidentielles
Il s'investissait de missions toutes personnelles
Comme feu François Mitterrand, il fut pétainiste
Des maurrassiens de gauche, une sorte de gauche fasciste
Suicide ou assassinat
De toutes façons, un sacrifié de l'Etat !
Il est évident
Pas souvent, mais tout le temps
Que tout régime présidentiel
Est de fait, une monarchie constitutionnelle
L'origami
Est de tous les pays
Selon les moments, selon les époques
Tout très disparate mais univoque
Comme l'internement arbitraire
Qu'autrefois, moins atrabilaire
Mais là encore, tout dépend où et quand
Cela existe encore, mais moins fréquent
Comme feu ( 1864 - 1943 ) Camille Claudel
Et une famille réactionnaire, pas de chance pour elle
Et puis, elle osait sculpter du nu
Rester toute seule, pour une meilleure vue
Se retrancher du monde, déjà un délit
Son frère Paul, poète catholique, lui fit défi
Et son enfermement asilaire dura trente ans
De nos jours, elle pourrait vivre normalement
Mais attention, tout est origami
L'univers même ne peut en faire fi !
 
Patrice Faubert ( 2015 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
 
 
 

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Veröffentlicht auf e-Stories.org am 01.09.2015.

 
 

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