Quelqu’un pensait que de mes doigts se dévoilait mon
intimité. Quelqu’un d’autre repassait ses chemises sûr que l’Afrique est
coupable. D’autres m’ont dit que jamais la brebis ne ressuscite du couteau. Moi
je pleure tant je ris car tout est perdu et dispersé. Demain quand les soleils
se foutront de nos épidermes épais, quelqu’un dira que le Blanc a tout volé, et
que bientôt le pauvre devra rembourser. Est-ce le Blanc qui m’a crevé les
yeux ? Je trébuche tant je court sur des nuages qu’ont me dit des
espoirs. C’est si beau un
blues heart, un cœur plein de blues et
de dignité. Cependant, tous les jours, ça bastille. Je comprends. Je comprends
que de la scission est née la chaos, ton abîme, mon infortune. Il paraît
qu’être fort c’est avoir raison. Alors, je tient ma tête pour entendre la suite
de ma vie car rien jamais n’a poussé du néant. On disait que les sages ont
transmis et que les jeunes ont maudit parce que les aînés ont trahit.
Scissions. Ce que chantent les poètes, ce que disent les fous, ce que pleurent
les cabris, et comment s’encanaillent les prophètes. Je disais, comme pensait
autrefois le passé, que la guigne est dans la honte, et la honte est l’honneur
du valeureux, hilare dans la souffrance, nauséabond dans sa déchéance. Je
disais, comme tonnaient autrefois les menteurs, édentée par trop de chutes, que
l’orage m’a trahi parce devant ce père. J’ai compris que je chemine comme ceux
qui savent et non ceux qui ont compris. Car vous ne pouvez comprendre la vie et
être vivant ! Il est vrai que beaucoup meurt en échec total…
Les cuisses de mercure ont diablement dû être écartelées
pour nous chier un tombeau de merde continu pareille. Il est des avis sur la
noirceur des Dieux, mais nous avons tous de intimités obscures.