Patrice Faubert

Le Golem ou du sable et du vent

Ainsi donc
Le système nerveux entérique
N'est en rien quelconque
Ce deuxième cerveau, qui fait ses coliques
Et son microbiote intestinal
En connexion avec le système nerveux central
100.000 milliards de bactéries
500 espèces qui font de la chimie
100 millions de neurones
300 millions de neurones, le cerveau du chat qui ronronne
Six à huit mètres, le tube digestif tonne !
Le système nerveux central
Est au système nerveux entérique, son téléphone
Nous en ressentons, tant le bien que le mal
Le tube digestif
Le tube encéphalique
Des tubes qui se ressemblent
Des tubes qui travaillent ensemble
La société du fascisme libéral
Rend tous nos organes malades
En toutes choses, pour toutes choses, l'engueulade
Tout le monde veut dominer
Tout le monde veut être admiré
Tout le monde veut s'imposer
Surtout ceux et celles
Qui prétendent le contraire
Et prennent l'huile de ricin pour du miel !
Le déficit informationnel est sévère
Comme le fait d'ignorer
Que la célébrité est une particule aristocratique
Qui met à l'abri de toute vraie critique
Chaque particule ayant ses fanatiques
Plus d'amitié, plus d'amour, plus de nature
Tout est étroitement connecté
Dans l'isolement, aucune sécurité
Et des uns et des autres, nous sommes totalement isolés !
Pourtant quand vous souffrez
Ce qui souffre, c'est toute l'humanité
Nous pouvons l'ignorer
Nous ne pouvons pas nous en protéger
La vérité de la tranquillité
Est la tranquillité de la vérité
Nulle violence pour s'imposer
Elle se contente d'être, même si elle est jetée !
En dehors d'elle, tout est séduction
En dehors d'elle, tout est tradition
La tradition du fasciste
La tradition du gauchiste
La tradition du droitiste
La tradition du capitaliste
La tradition de l'anarchiste
La tradition du communiste
Tout fanatisme est une tradition
Il en est la condition
Mais tout individu est solitaire
Tout individu est du soleil transformé, est solaire
Relié aux autres, dans la solitude
Séparé des autres, dans la multitude
L'individu est tout ce qui a été
L'individu est tout ce qui est
L'individu est tout ce qui sera
L'individu est tous les autres individus
Parfois il sait
Parfois il ne sait pas
Mais dans le doute, rarement se tait !
Tel que le monde présent fonctionne
Sans la police et la gendarmerie
C'est triste, mais alors sur tout, cela cogne !
Car plus aucun délit
Et plus de gendarmerie
Car enfin l'imagination et la malice
Et plus aucune police
Et finie la guerre, plus aucune armée
Plus aucun sot métier
Qui le sont tous, dans notre société
Tous les mots aussi y participent
Mots de la domination, quel flip !
Notre cerveau triunique
Est structuré par la domination
Comme le cerveau entérique
A la vie, une véritable damnation !
Nous parlons son langage
Nous tournons de ses livres, les pages
Nous en sommes les tueuses et tueurs à gages
Seules les circonstances sont différentes
La plupart de nos actions sont démentes
Pourtant nous sommes semblables
L'autre ne pense pas comme nous
Il faut le tuer
L'autre ne pense pas comme nous
Il faut l'humilier
Dans une même famille
Entre copains, entre voisins
C'est un jeu de quilles !
Ce que vous faîtes
C'est moi qui le fait
Ce que je fais
C'est vous qui le faîtes
Chaque être humain est l'humanité
Dans sa solitude, dans sa multitude
Il faut se méfier
Des gens que l'on fait parler
Il faut se méfier
De toutes les autorités
Elles passent souvent à la télévision
Elles passent souvent à la radio
Et pour leurs livres, beaucoup de publicité !
Ce sont les agents secrets de la domination
A part de rares exceptions
Des stratèges pour que dure la soumission
Il faut aller chercher la raison ailleurs
C'est la seule recette du bonheur
Rester pauvre et toujours inconnu
En toute invisibilité, loin des faux culs !
Ce que nous ne sommes pas devenus
Ce que nous ne voulons pas devenir
Nous vivons dans un monde parallèle
Sans votre bêtise et ses séquelles
Nous vous ignorons
Bien plus que vous nous ignorez
Nous vivons en vous
Vous vivez en nous
Même si vos aberrations
Même si vos prétentions
S'inscrivent absolument partout
Et qui n'est pas ce vous ?
Et qui n'est pas ce nous ?
Et nous y sommes si habitués
Que nous ne pouvons plus nous en passer !
C'est le sauve-qui-peut
Tant pis ou tant mieux
Il faut sauver sa peau
Mais nous oublions que nous sommes sur le même bateau !
Nos yeux sont des pistolets
Nos mains sont des piolets
C'est le monde des animaux humains
Comme un film qui aurait pu être bien
Toutes les constructions ne sont que du sable
Toutes les idées humaines sont des images, du vent
En 2050, plus aucun poisson
En 2100, plus aucune plage
Tout ce que nous utilisons
C'est du sable
Tout ce que nous construisons
C'est encore du sable
Comme dans le film
" La beauté du diable " ( 1950 ) de feu ( 1898 - 1981 ) René Clair
Avec feu ( 1922 - 1959 ) Gérard Philipe
Et feu ( 1895 - 1975 ) Michel Simon
Ou l'or se transforme en sable
Ou le sable se transmute en or
0,065 à 2 mm de diamètre
12 millions de tonnes
Pour une centrale nucléaire
30.000 tonnes
Pour une autoroute pas belle
200 tonnes
Pour une maison individuelle
Pour la mer, c'est une déroute
Plus de sable, elle ne casse plus la croûte
Et avec l'érosion c'est l'inondation
En Inde en 2012, 32 millions
De personnes ont fui les eaux
Des déplacés climatiques, c'est pas rigolo
Car qui devient député a volé des millions
Comme le truand Tapie, avec 403 millions
Mais qui vole à Auchan, peut aller en prison
Qui n'a pas Lagarde comme champion
Toutes les biographies
Sont des impostures
Toutes les autobiographies
Sont aussi des menteries
En bien, en mal, c'est une plaisanterie !
En plusieurs milliers d'années
Psychologiquement, le monde n'a pas changé
Certes, les techniques se sont affinées
Mais l'homme est toujours aussi ignorant
De ce qui est dans son inconscient
Tous les rapports humains
Sont des rapports de domination
Par le sport, par la culture, par la science, par la politique
Par la profession, par la célébrité, par l'art, par la critique
Je sais ce que vous ne savez pas
Vous savez ce que je ne sais pas
Ce qui devient une domination
Au lieu d'être une compréhension
La domination n'invente que la domination
Jamais en elle, la moindre innovation !
Elle est riche par sa technologie
Elle est pauvre par sa psychologie
Du pain et des jeux télévisés, pour l'exploitation supportée
La même antienne pour un abrutissement généralisé
Et c'est forcément
Entre chaque être humain
Un bras de fer quotidien
De l'idéologie, de la religion, de la tradition
Des conformismes toujours réactionnaires
De l'extrême gauche du capital
A l'extrême droite du capital
Ce sont les forces de la tradition
Qui nous meuvent et nous soumettent, notre boson
Nous sommes le golem
De sable et de vent
J'ose aborder ce thème
Mais personne ne l'aime !
Cependant, tout pourrait être différent
De nouvelles personnes, une nouvelle humanité
Simplement, il faut apprendre autrement
C'est maintenant qu'il faut commencer
De l'individu à la collectivité
 
Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
 

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Veröffentlicht auf e-Stories.org am 18.08.2016.

 
 

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